Wall of Love / 2025

Pour son projet situé Wall of Love, Myriam Gourfink souhaite travailler avec un grand groupe d’amateurs de tout âge et de tout horizon.

Myriam Gourfink s’inspire d’une des figures emblématiques des danses pratiquées dans les concerts de Rock Metal : le wall of death, autrement dit le mur de la mort, qui consiste à rassembler l’ensemble des participants du concert en un mur de corps gigantesque. Cette figure de danse établit deux fronts de personnes qui se font face et, à l’issue d’une course effrénée, se heurtent violemment.

Contrairement à ce qui se pratique dans un concert de Rock Metal, ici pour construire le mur géant, les chocs des corps les uns contre les autres seront sourds, lents et doux. Les participants se hisseront au ralenti les uns sur les autres formant des monticules sur des sections de mur, des effondrements sur d’autres. La destruction du mur, sa résolution, s’effectuera imperceptiblement en un rythme étiré, au son d’un lourd grave et profond drone composé et joué par Kasper T.Toeplitz.

Ce mur contiendra en lui tant les barricades de la Commune, que le mur de l’Atlantique, ou ceux de Berlin ou de Chypre. Mais ici point de dureté, c’est un mur de corps souples et élastiques, un mur de douceur qui s’érigera et s’évanouira lentement, timidement, en prenant le temps de respirer pour prendre soin les uns des autres.

Wall of Love n’est pas stricto sensu une « action de médiation » : c’est avant tout une création de la compagnie, au sens plein et entier. Le projet mobilise cependant 30 à 100 amateurs, aux profils les plus divers possibles (sans limitation aucune d’âge, de sexe, de métier ou d’origine sociale) issus du public du théâtre d’accueil ou des écoles du territoire.