Rêche / 2024

Labyrinthe de la cathédrale de Chartres

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FR

Dans un premier temps, il s’agit de donner à voir et sentir une matière épaisse, dense et fibreuse, en chorégraphiant un agglutinement de corps. Les danseurs, étalés horizontalement, glissent au sol et les uns sur les autres. Puis de rendre lisible le moment où après avoir été les uns contre les autres, ils se décollent, tout comme leurs masses corporelles internes qui s’engagent insensiblement dans des directions opposées. Ils commencent à s’écarter, à se différencier, en se déplaçant dans des directions opposées tout en restant tous constamment liés. Leur danse se déroule la plupart du temps au sol. Les resserrements et expansions du groupe permettent son déplacement : chacune de ses contractions étant suivie de son élargissement dans un nouvel espace. Ensemble, ils donnent forme à des volumes pneumatiques, ils les rendent palpables. Ils se déploient avec détermination et douceur grâce aux notions d’espace direct (c’est-à-dire évoluant d’un point à un autre par le chemin le plus court), de temps soutenu et de poids léger. Enfin, le groupe développe un matériau plus vaporeux : aussi le traitement de l’espace qui dans la phase précédente était direct devient-il indirect (le déplacement d’un point à l’autre est courbe et sinueux). Une qualité flottante, propice à la résonnance, s’installe. Les sept danseurs sont toujours en contact, le groupe se déplace et change de forme, cependant maintenant, celle-ci reste ample et les danseurs investissent tant l’espace horizontal que la verticalité. Ensemble, ils flottent, ils errent dans les méandres d’un labyrinthe (celui de chacun dans l’espace intra corporel, et celui de l’espace du groupe). Habités par la rondeur légère et élastique des vibrations sacro-crâniennes, leur volume englobe le labyrinthe, ils circulent dans ses dédales en savourant l’épaisseur de chaque instant, l’éternité d’un temps dilaté.

EN

At first, the goal is to present a thick, dense, and fibrous substance by choreographing a clustering of bodies. The dancers, spread horizontally, glide on the floor and over each other. Then, to make visible the moment when, after being pressed against each other, they detach, much like their internal bodily masses gradually engage in opposite directions. They start to move apart, to differentiate, moving in opposite directions while still constantly linked. Their dance mostly unfolds on the ground. The group’s tightening and expansions allow its movement: each contraction followed by an expansion into a new space. Together, they shape pneumatic volumes, making them palpable. They unfold with determination and gentleness through the notions of direct space (moving from one point to another by the shortest path), sustained time, and lightness of weight.
Finally, the group develops a more vaporous material: the treatment of space, which was direct in the previous phase, becomes indirect (movement from one point to another is curved and sinuous). A floating quality, conducive to resonance, sets in. The seven dancers are always in contact; the group moves and changes shape, but now, it remains expansive, and the dancers invest both horizontal and vertical space. Together, they float, they wander through the meanders of a labyrinth (each one’s inner bodily space and the group’s space). Inhabited by the light and elastic roundness of sacro-cranial vibrations, their volume encompasses the labyrinth; they move through its passages, savoring the thickness of each moment, the eternity of dilated time.

CHOREGRAPHIE
Myriam Gourfink

COMPOSITION MUSICALE ET LIVE-ELECTRONICS
Kasper T. Toeplitz

PERCUSSIONS
Didier Casamitjana

DANSE
Esteban Appesseche, Suzanne Henry, Noémie Langevin, Deborah Lary, Matthieu Patarozzi, Annabelle Rosenow, Véronique Weil

COSTUMES
Catherine Garnier

LUMIERE
Sophie Lepoutre

SON ET REGIE GENERALE
Zakariyya Cammoun

ADMINISTRATION
Matthieu Bajolet

PRODUCTION
Mina de Suremain

RELATION PRESSE
Cédric Chaory

DURÉE
1 heure environ

Production déléguée : LOLDANSE

Coproduction en cours : Festival d’Automne à Paris, Théâtre du Beauvaisis scène nationale, Art Zoyd Studios. Avec le soutien du CND et de la Ménagerie de Verre pour la mise à disposition de studios, de l’Atelier de Paris et de La Briqueterie CDCN du Val-de-Marne pour une résidence technique.
Loldanse est subventionnée par le ministère de la Culture Direction Régionale des Affaires Culturelles d’Ile-de France au titre de l’aide à la compagnie.
Myriam Gourfink est artiste associée au Théâtre du Beauvaisis à partir de 2023.