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Pour Glissement d’infini, Myriam Gourfink souhaite créer une performance de quatre heures, pour un espace sans frontalité, quelques chaises et coussins à disposition, la possibilité pour le public d’errer, d’entrer et sortir. La pièce sera créée au Centre Pompidou les 12, 13 et 14 avril 2019. La compagnie sera en résidence technique pour la création au CND dés le 20 septembre 2018, et bénéficie d’un accueil studio au CCN de Tours.
Ce projet est pensé à partir de la figure « de l’animal qui se traîne », le serpent ; voire à partir de son changement d’apparence corporelle, sa mue. Dans la cosmogonie hindoue, le serpent Shesha Nâga, appelé encore Ananta (l’infini, le sans fin) accueille Vishnou dans l’intervalle entre la fin d’un grand cycle temporel et la création d’un nouveau. Le nâga est le serpent gardien des richesses, de l’énergie vitale, proche de la figure de l’Ouroboros de l’ancienne Égypte et de la Grèce antique. Le serpent, comme figure reliée aux cycles de la vie, mais aussi relié à l’intelligence du sage : n’est ce pas le sens profond de l’énigme du récit biblique, celle du serpent au jardin (jardin initiatique, jardin « transition, passage »). Selon les kabbalistes Rabbi Isaac Goldman et Patrick Levy, dans ce jardin initiatique, Icha mange, grâce à l’intelligence du serpent, le fruit de l’arbre de vie (et non celui de l’arbre de la connaissance). Et c’est en mangeant le fruit que l’homme devient « un homme qui goûte, un homme sage »*.
Au début de la pièce, les interprètes rasent le sol, glissent, roulent, hissent lentement le bassin, évitent l’alignement du corps pour donner à voir volumes, lignes courbes et brisées. Distantes les unes des autres, chacune dans un petit espace, elles suivent des petits trajets sinueux. Peu à peu, leurs membres quittent le sol, elles prennent appui sur les épaules, les avant-bras, les bras pour, au fur et à mesure, soulever l’ensemble du corps. Leurs têtes cherchent l’espace et initient la motricité. Elles changent d’espace, et se rencontrent deux à deux en continuant à circuler sur des chemins sinueux, danse ensemble, rentrent en contact. De proche en proche elles se rassemblent. Une circulation des contacts et des portés se met en place dans le groupe, qui continue à se déplacer dans les sinuosités de nouveaux petits sentiers. Puis lentement, le groupe se défait, s’élargit. Un dernier duo, un trio, puis bientôt elles se séparent, chacune suivant les ondulations de son propre parcours.
* Patrick Levy, La ruse de dieu, le Kabbaliste et l’arbre de la connaissance, les éditions du Relié 2013 – P217
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Coming soon
CHOREGRAPHIE
Myriam Gourfink
DANSE
Carole Garriga, Myriam Gourfink, Deborah Lary, Azusa Takeuchi, Véronique Weil
COMPOSITION
Kasper T.Toeplitz
MUSIQUE
Didier Casamitjana, Brice Catherin, Kasper T.Toeplitz
LUMIÈRES
Yvon Julou
RÉGIE TECHNIQUE ET MISE EN ESPACE SONORE
Zakariyya Cammoun
INFORMATIQUE MUSICALE ET ÉLECTRONIQUE LIVE (sous réserve)
Patrick Delges (Centre Henri Pousseur à Liège)
Coproduction Centre Pompidou. Le projet a obtenu une résidence de recherche (2017 – 2018) et une mise à disposition de studio (2018 – 2019) au CND à Pantin, et bénéficie d’un Accueil studio au Centre Chorégraphique National de Tours.
En négociation : un partenariat avec le Centre Henri Pousseur à Liège.
Création 12, 13 et 14 avril 2019 au centre Pompidou