Amas / 2017

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Le groupe constitué de huit danseuses occupe l’espace d’un carré. Le musicien est assis dans la salle, en face d’elles, au centre de la première rangée de fauteuils.
Les trajectoires des danseuses sont chorégraphiées de façon à ce que le carré reste continuellement envahi de cour à jardin et de face à lointain. L’espace du groupe se reconfigure perpétuellement créant des lignes, des découpes, qui s’épanouissent et se désagrègent inexorablement. Les différentes formes du groupe ouvrent pour l’auditoire un champ infini d’interprétations possibles. Il n’y a pas une dramaturgie qui s’impose, il y en a autant que de spectateurs dans la salle. Sur le plateau les relations, même si elles sont génératrices de sens pour le public, restent de nature purement spatiales. Les interprètes changent d’emplacements, orientations, distances les unes par rapport aux autres. Elles s’imbriquent, s’éloignent tout en restant focalisées sur les indications d’espace de la partition. Elles lâchent prise et se laissent traverser par les émotions que la situation induit, mais paradoxalement elles conservent une certaine neutralité d’exécutant. Une partie d’elles-mêmes reste comme à distance, occupée par l’accomplissement de la partition.

Les danseuses se mettent en mouvement à partir de la respiration : leur mouvement est activé par l’expansion et la rétraction des poumons, des côtes, le jeu pneumatique du diaphragme, l’alternance entre la dilatation et le rétrécissement de l’espace entre le sternum et le sacrum, le jeu de glissements des deux omoplates en sonnettes interne ou externe, les translations spontanées du menton en inspiration ou en expiration. Le rythme de leur mouvement est proportionnel à l’amplitude de leur respiration qu’elles travaillent à l’aide de techniques de yoga. Elles se glissent dans l’espace avec autant de douceur et de légèreté que l’air entre et sort de leurs poumons. Le travail sur le souffle s’accompagne d’une circulation de la concentration sur des lignes et des points précis qui activent leur proprioception. Guidées par leur souffle et l’intensité de leurs perceptions elles évoluent lentement et goûtent chaque instant. Ainsi, L’espace-temps s’étire, doucement agité par une vie interne. Une expérience immersive à l’intérieur des sons de la musique de Kasper T. Toeplitz : tourbillons électroniques d’un concerto pour laptop généré en live.

EN

 

CHORÉGRAPHIE
Myriam Gourfink

DANSE
Amandine Bajou, Céline Debyser, Margot Dorléans, Carole Garriga, Deborah Lary, Julie Salgues, Nina Santes, Véronique Weil

COMPOSITION ET LIVE-ELECTRONICS
Kasper T.Toeplitz

RÉGIE TECHNIQUE ET MISE EN SON
Zakariyya Cammoun

COSTUMES ET LUMIÈRES
Myriam Gourfink

Production LOLDANSE
Coproduction micadanses
Dans le cadre du festival Faits d’Hiver, www.faitsdhiver.com
Cré́é dans le cadre d’une résidence de saison à micadanses. Avec le soutien du CND, centre national de la danse, accueil en résidence.
L’association LOLDANSE est soutenue par le ministère de la Culture et de la Communication, Drac Île- de-France, au titre de l’aide aux compagnies conventionnées
Avec le soutien de l’Adami et de la Spedidam