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L’écriture chorégraphique utilise ici la notion de changement des distances dans la profondeur du plateau, pour créer en regard d’un point de référence presque statique, – celui du musicien dont la présence est inscrite sur le plateau, très proche de l’espace de la danseuse –, des apparitions de formes minuscules ou énormes. La musique et la danse organisent dans l’espace physique et sonore des focales allant de l’impact au débordement.
L’Humanité – CULTURE – le 18 Juillet 2013
Myriam Gourfink déploie une danse en chute libre.
Le théâtre de La Parenthèse propose tous les matins des pièces de trente minutes chacune, qui valent vraiment le déplacement. Myriam Gourfink présente Abois, sur la musique pour clavier électronique de Kasper T. Toeplitz, lequel joue debout côté cour. En bottines et haut gris léopard, Myriam Gourfink, guidée par son propre souffle, développe une gestuelle très organique. Elle se déplace avec une extrême minutie qui fascine. L’organisation des appuis est infiniment précise. La danseuse bouge en sollicitant tout aussi bien ses genoux et ses coudes que ses orteils, ses épaules ou ses fesses. Le mouvement continu se métamorphose imperceptiblement tandis que le musicien produit des sonorités grisantes à base d’air frotté et de sifflements proches des acouphènes. La danseuse donne ainsi idée d’un corps en chute libre au ralenti.
Muriel Steinmetz
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L’Humanité – CULTURE – 18 July 2013
Myriam Gourfink falls freely.
Myriam Gourfink presents Abois, set to electronic music played live by Kasper T. Toeplitz, standing on stage left. Wearing spotted gray leopard boots and matching top, Gourfink follows the rhythm of her own breath as she develops a very organic set of gestures. The dancer moves in a fascinating, extremely meticulous manner, organizing her points of contact with infinite precision. In her movement she pushes off in equal measure from her knees, elbows, toes, shoulders, and buttocks. The continuous movement transforms, barely noticeably, as the musician churns out pulsating sounds of grating air and drones that start to sound like a ringing in your ears. We end up with the impression of seeing the dancer’s body in slow motion free-fall.
Muriel Steinmetz
The meaning of Abois?
Within the context of the piece, Abois refers to :
The animalistic quality of the human being: literally it could mean a dog barking into the unknown.
It also means to be « at bay » and is seen as a way to consider the world, and to face the world alone: in the piece there are two separate spaces: one for the dancer, the other one for the musician; there are two cries. It is as if the two separate elements both experience loneliness.
« Un abois farouche » which means a fierce bark (farouche: not tame or wild).
« Un abois farouche » can also refer to Beaudelaire: the romantic vision of being alone, here in the piece the desire for each of us to place oneself alone to face the audience.
CHOREGRAPHIE
Myriam Gourfink
COMPOSITION ET LIVE-ELECTRONICS
Kasper T.Toeplitz
DANSE
Myriam Gourfink
DURÉE
30 min
Créée à Avignon au Théâtre de la parenthèse 15th > 21st of july 2013
Co-production : le Forum scène conventionnée de Blanc-Mesnil et l’association Loldanse
Loldanse is supported by Ministère de la culture et de la communication DRAC IDF, au titre de l’aide à la compagnie