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Les plus grandes traversées se déroulent parfois dans l’immobilité : c’est l’enjeu d’A-Plat, voyage d’exploration intérieure auquel Myriam Gourfink nous invite. Les trois danseuses glissent dans l’espace avec autant de douceur et de légèreté que l’air entre et sort de leurs poumons. Guidées par leur souffle vers un état de concentration maximale, elles évoluent lentement, régulièrement, et sillonnent le lieu en des transports tant physiques que psychiques. Entre la mobilité des danseuses et la stabilité du musicien, qui a le statut d’axe à partir duquel le son rayonne, l’espace se reconfigure perpétuellement, agité doucement d’une vie secrète et intime. L’espace-temps s’étire, ouvrant un champ infini de projections, d’associations d’idées et d’émotions. Aucune dramaturgie ne s’impose : il y en a autant que de spectateurs. Les deux partitions, musicale et chorégraphique, sont d’une durée similaire (un peu plus d’une demi-heure), mais leurs temporalités sont différentes et leur parcours autonomes, cette juxtaposition créant une perception « polyphonique » du spectacle. Une expérience immersive à l’intérieur de la musique de Kasper T. Toeplitz, architecture de sons acoustiques, électriques et électroniques.
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The greatest crossings sometimes take place in immobility: this is the challenge of A-Plat, a travel of inner exploration to which Myriam Gourfink invites us. The three dancers slide through the space with as much softness and lightness as the air enters and exits their lungs. Guided by their breath towards a state of maximum concentration, they evolve slowly, regularly, and travel around the place in both physical and psychological transports. Between the mobility of the dancers and the stability of the musician, who have the status of an axe from which sound radiates, the space is constantly reconfigured, gently agitated by a secret and intimate life. Space-time stretches, opening up an infinite field of projections, thought associations and emotions. No dramaturgy is required: there are as many as there are spectators. The two scores, musical and choreographic, are of a similar duration (a little more than half an hour), but their temporalities are different and their paths are autonomous, this juxtaposition creating a « polyphonic » perception of the show. An immersive experience inside the music of Kasper T. Toeplitz, an architecture of acoustic, electric and electronic sounds.
CHORÉGRAPHIE
Myriam Gourfink
COMPOSITION, BASSE & ÉLECTRONIQUE LIVE
Kasper T. Toeplitz
DANSE
Carole Garriga, Deborah Lary, Véronique Weil
RÉGIE GÉNÉRALE
Zakariyya Cammoun
DURÉE
35 minutes environ
CRÉATION
Le 22 avril 2017 au Centre Pompidou de Malaga, Espagne, pour 2 représentations
DIFFUSION
– Le 9 juin 2018 au Kanal – Centre Pompidou de Bruxelles (Belgique).
– Les 9 & 10 novembre 2019 pour l’inauguration du Centre Pompidou x West Bund Museum Project, Shanghai.
Production : LOLDANSE
Coproduction : « Nos Lieux communs » ; accueil en résidence : l’association Centre culturel de rencontre Jean-Jacques Rousseau, Extension sauvage, Château de la Ballue, Plastique Danse Flore.
« Le projet est porté par Nos Lieux Communs dans le cadre du programme Nomades. Nos Lieux Communs bénéficie de l’aide de la DGCA qui vise à favoriser la circulation nationale de la création dans l’espace public et de l’aide de la DRAC Île de France.»
« Le Parc Rousseau est un site du Département de l’Oise. »
L’association Loldanse est soutenue par la DRAC Île-de-France – Ministère de la culture au titre de l’aide aux compagnies conventionnées.
Photo de la vignette
A-Plat à Shanghai, novembre 2019 ©West Bund Centre Pompidou/Tang Lijun